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Le jeudi 25 avril, Bogdan Syrotiuk, un opposant socialiste au régime de droite de Zelensky et à la guerre entre l'Ukraine et la Russie déclenchée par l'OTAN, a été arrêté par le Service de sécurité ukrainien, le SBU, dans sa ville natale de Pervomaïsk, dans le sud de l'Ukraine.
Bogdan, âgé de 25 ans et en mauvaise santé, est détenu dans une prison de Nikolaev dans des conditions atroces sur la base d'accusations frauduleuses d'atteinte à l'intégrité territoriale de l'Ukraine et d’être au service des intérêts russes. S'il est reconnu coupable, Bogdan est menacé d'une peine de prison de 15 ans à la perpétuité, ce qui équivaut à une condamnation à mort.
L'arrestation de Bogdan est le dernier exemple en date de la répression brutale par le régime Zelensky des mouvements de gauche, dont l'opposition à la guerre trouve une réponse croissante au sein de la classe ouvrière ukrainienne.
Des agents du SBU ont saccagé l'appartement de Bogdan et le bureau qu'il utilisait pour mener des activités politiques. Le World Socialist Web Site a été informé que le SBU prétend avoir trouvé un manteau militaire russe, un sac à dos avec la lettre « Z » – un symbole associé au chauvinisme militaire russe – et un masque à gaz dans le bureau. Seule policier fasciste borné s'attendra à ce que les gens croient que de tels objets seront trouvés dans un bureau qui affiche un portrait de Léon Trotsky et offre une large sélection d’oeuvres marxiste-trotskystes.
Si on a «trouvé» de tels objets dans le bureau de Bogdan, c'est qu'ils y ont été plantés par le SBU, dont les méthodes sans scrupules fascisantes sont de notoriété publique en Ukraine.
Les tentatives de peindre Bogdan en partisan du régime de Poutine et de son invasion de l'Ukraine sont politiquement absurdes. Le camarade Syrotiuk est un membre dirigeant de la Jeune Garde des bolcheviks-léninistes (YGBL), une organisation de jeunesse trotskyste active en Ukraine et à travers l'ex-Union soviétique.
En solidarité politique avec le Comité international de la Quatrième Internationale (CIQI), le YGBL s'oppose aux régimes capitalistes oligarchiques d’Ukraine et de Russie. Dans de nombreux articles publiés sur le World Socialist Web Site et dans des discours prononcés lors de réunions du CIQI, Bogdan a condamné sans équivoque la guerre et appelé à l'unité de la classe ouvrière ukrainienne et russe contre les régimes chauvins réactionnaires à Kiev et à Moscou. Ses camarades en Russie s'opposent sans équivoque au régime capitaliste restauré de Poutine et à sa glorification délirante du nationalisme néo-tsariste russe.
Dans un discours écrit trois jours avant son arrestation, qu'il voulait prononcer lors de la prochaine célébration du 1er mai par le CIQI, le camarade Bogdan déclare :
En cette journée de solidarité internationale de la classe ouvrière, nous, membres de la branche ukrainienne de la Jeune Garde des bolcheviks-léninistes, et l'ensemble du YGBL appelons à l'unification du prolétariat ukrainien et russe avec le prolétariat des pays impérialistes pour mettre fin à cette guerre!
L'arrestation du camarade Bogdan Syrotiuk, qui fait partie d'une série de mesures répressives brutales de Zelensky contre les opposants à la guerre et contre tous les travailleurs, démasque le mensonge selon lequel la guerre de l'OTAN contre la Russie défendrait la démocratie. L'Ukraine est un État policier. Elle impose au peuple un état d’urgence. Les élections ont été annulées et Zelensky gouverne en dictateur, soumis uniquement au diktat de l'OTAN, aux intérêts financiers des oligarques milliardaires et aux gangs néonazis sur lesquels il s'appuie pour intimider le peuple ukrainien.
Le Bureau de la démocratie, des droits de l'homme et du travail du département d'État américain avoue dans son dernier rapport, publié en avril, le caractère brutalement répressif du régime ukrainien. Parmi les graves «problèmes» cités par le rapport figurent:
disparitions forcées; la torture et les peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants; des conditions carcérales difficiles et potentiellement mortelles; l'arrestation ou la détention arbitraires; de graves problèmes d'indépendance de la justice; les restrictions à la liberté d'expression, y compris pour les médias, y compris la violence ou les menaces de violence contre les journalistes, les arrestations ou les poursuites injustifiées contre les journalistes, et la censure; de graves restrictions à la liberté d'Internet; l’ingérence substantielle dans les libertés de réunion pacifique et d'association; les restrictions à la liberté de circulation; la corruption grave de l'État; l'ampleur de la violence de genre; les restrictions systématiques de la liberté d'association des travailleurs; et l'existence des pires formes de travail des enfants. Certains de ces problèmes liés aux droits de l’home découlaient de la loi martiale, qui restreint encore les libertés démocratiques, notamment la liberté de mouvement, de la presse, de réunion et les protections juridiques.
Dans ces conditions de répression brutale, la vie de Bogdan Syrotiuk est en danger. À l'intérieur des prisons, les détenus sont soumis au régime violent qu’impose une administration truffée de fascistes ukrainiens. Le rapport du département d'État indique:
Bien que la constitution et la loi interdisent la torture et les autres peines cruelles et inhabituelles, des informations indiquent l’existence d’abus de la part des forces de l’ordre. Dans des circonstances normales, les tribunaux ne pouvaient pas légalement utiliser les aveux prononcés sous la contrainte par des personnes en garde à vue dans le cadre d'une procédure judiciaire, mais l'institution de la loi martiale depuis le début de l'invasion russe l’a permis.
Particulièrement inquiétante, vu la tentative du SBU de faire passer Bogdan pour un agent de l'armée russe, est cette conclusion du Département d'État:
Selon certaines informations, les forces de l'ordre et l'armée auraient maltraité et parfois torturé des détenus pour obtenir des aveux, liés soouvent à une collaboration présumée avec la Russie.
Le régime de Kiev, responsable de ces atrocités, est arrosé de milliards de dollars et armé jusqu’aux dents par les États-Unis et leurs alliés de l'OTAN. Bogdan a été arrêté alors que le Congrès américain votait 60 milliards de dollars supplémentaires à une guerre qui a déjà coûté la vie à environ 500.000 soldats ukrainiens. L'administration Biden et ses homologues à Londres, Paris, Berlin, Rome et les autres capitales qui mènent la guerre par procuration ne sont pas moins responsables du sort de Bogdan Syrotiuk que leurs agents à Kiev.
La classe ouvrière et la jeunesse du monde entier sont indignées à juste titre par la guerre criminelle menée par Israël, avec le soutien de l'administration Biden et de l'OTAN, contre le peuple de Gaza. Mais il faut comprendre que les mêmes gouvernements qui collaborent au génocide de Gaza parrainent la guerre par procuration en Ukraine. La violence à Gaza et en Ukraine sont des fronts interconnectés dans une escalade mondiale de conflits militaires qui menacent l'humanité d'une catastrophe nucléaire.
La lutte pour libérer Bogdan et mettre fin à la guerre en Ukraine est une composante essentielle de la lutte contre l'impérialisme, le génocide et le fascisme.
Le Comité international de la IVe Internationale et le World Socialist Web Site appellent à une campagne mondiale pour exiger la libération immédiate de Bogdan Syrotiuk.
Il faut informer la classe ouvrière internationale et la jeunesse étudiante du monde entier de l’arrestation de Bogdan et les mobiliser pour sa défense.
Nous appelons à la diffusion la plus large de cette déclaration sur tous les réseaux sociaux. Une pétition en ligne appelant à la libération de Bogdan existe sur Change.org. Nous vous invitons instamment à signer la pétition et à publier sur le site une déclaration amplifiant votre appel à sa libération. Portez cette campagne à l'attention de vos collègues ou camarades de classe. Pour plus d'informations sur comment vous impliquer dans la lutte pour la libération de Bogdan de prison, contactez le World Socialist Web Site à cette adresse.
Il faut libérer Bogdan Syrotiuk!
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